Les salles de spectacles sont confinées depuis octobre 2020 et depuis bien plus longtemps si l’on compte le 1er confinement du 17 mars 2020, coupant totalement le monde de la culture et particulièrement le spectacle vivant de son public.
En revanche le spectacle politique ne s’arrête pas, il a même repris une vigueur remarquable à Melun depuis le début du printemps 2021, ou plutôt depuis que M. Vogel s’est déclaré premier marcheur Melunais sur la liste régionale sponsorisée par la Macronie.
En effet, nous avons droit au défilé des ministres dans notre ville, avec en temps fort la visite présidentielle du 26 avril, qui nous a fait l’honneur d’un bain de foule défiant toutes les mesures barrières rabâchées inlassablement par sa troupe (dont l’oubli coute pourtant régulièrement 135€ d’amende au Français lambda).
L’aspect positif de cette venue : les administrés ont pu constater l’énergie démesurément déployée pour rendre le quartier de l’Almont pimpant.
Mais ce lundi 3 mai 2021 nous avons eu droit au clou du spectacle : l’inauguration en grande pompe du nouvel Hôpital de Melun, Hôpital pourtant ouvert depuis le … 11 juin 2018 ! Beaucoup d’élus locaux très investis depuis plusieurs années pour ce projet n’ont d’ailleurs pas pu faire partie de cet événement, sûrement une mesure sanitaire obligeant à un évènement en « mode dégradé », de fait réservé à ceux qui ont « envie d’ile de France »
Il n’en fallait pas davantage pour notre tête d’affiche néo briarde pour se faire graver à la va-vite une plaque à sa gloire, dévoilée en présence bien sûr du ministre de la santé, qui passait par là à point nommé, chemise tout juste reboutonnée suite à sa deuxième injection de serum faite dans le studio photo de l’hôpital, spécialement aménagé depuis sa séance réussie du 8 février dernier.
Sachant que le premier tour des élections régionales n’est programmé sur l’agenda culturo-politique que le 20 juin 2021, il nous reste quelques espoirs d’assister à d’autres représentations de ce défilé de marcheurs professionnels épris d’une soudaine passion pour la ville préfecture.
Alors oui, à voir l’exploitation carnavalesque de la moindre occasion, il serait temps de se réjouir : le spectacle vivant semble enfin de retour, le prix à payer est seulement de supporter des comédiens de qualité intermittente, assistés de communicants au talent confiné bien avant la pandémie.
Pour un authentique spectacle vivant, vivement le retour de nos artistes.