Crèche privée en dsp : Nos enfants en danger ?

Lors du Conseil Municipal du 29 janvier 2025, un point essentiel a été abordé : la création d’une nouvelle crèche au sein de l’hôpital en 2027, et le choix de la mettre en délégation de service public (DSP) principalement pour des raisons budgétaires compte tenu de l’état catastrophique des finances. Si l’objectif de ce projet est d’améliorer l’accès à la garde d’enfants pour les familles mais aussi la volonté coûte que coûte de créer les 350 places promises sur ce mandat par la majorité, un risque majeur mérite d’être souligné : la privatisation de ce service.

Le choix de déléguer la gestion de cette crèche à un opérateur privé (non choisi dans l’immédiat), bien que souvent présenté comme une solution efficace, comporte des dangers considérables. La privatisation des crèches s’inscrit dans un secteur en pleine expansion, dont l’industrie pèse aujourd’hui 1,5milliard d’euros de chiffre d’affaires. Une somme faramineuse qui soulève la question de l’intérêt financier derrière cette tendance.

Le livre « Les Ogres »et l’ouvrage « Le Prix du Berceau » dénoncent clairement les dérives que peut engendrer ce modèle, où l’intérêt économique prime souvent sur le bien-être des enfants. La privatisation des crèches n’est pas sans conséquence : la logique de rentabilité peut conduire à une baisse de la qualité des services, à la multiplication du nombre d’enfants par structure et à des conditions de travail difficiles pour les personnels avec des contrats plus précaires que dans la fonction publique. Il en découle des faits sordides à l’image

Il est essentiel de rappeler que l’éducation des jeunes enfants ne doit pas être un produit commercial ! Lorsque la garde d’enfants devient une affaire privée, ce sont souvent les plus vulnérables et dépendants qui en pâtissent à l’instar du scandale des EPHAD.

Les dérives liées à la privatisation peuvent avoir des conséquences sur l’épanouissement et le développement des tout-petits. La logique du profit risque de primer sur la qualité de l’accueil, et c’est l’avenir de nos enfants qui est en jeu. Nous devons nous interroger sur ce modèle et ses conséquences à long terme.

Un appel à la réflexion collective : la gestion de la petite enfance doit rester un service public de qualité, accessible à tous, et non un terrain de jeu pour des intérêts privés. La crèche de l’hôpital doit être un lieu d’accueil et d’épanouissement, et non une simple activité économique.

Il est crucial que les élus de la majorité restent vigilants et s’assurent que ce projet respecte les valeurs fondamentales qui garantissent le bien-être des enfants et des familles, c’est pourquoi nous nous sommes abstenus préférant que ce service reste en régie.

Nous serons vigilants et intransigeants en participant aux différentes commissions portant sur la gestion et l’exploitation d’un établissement d’accueil du jeune enfant.