Ces violences et ces femmes oubliées de la municipalité

En France, une femme décède tous les 2 jours sous les coups de son compagnon ou ex-compagnon. Le 10 juin dernier nous dénombrions déjà 42 féminicides pour l’année 2020, 152 en 2019 et un peu plus de 120 en 2018.

Je pense que vous comprendrez qu’en tant que femme, que mère ou simplement qu’être humain, je ne peux pas être insensible à ces crimes, tout comme vous!

Malheureusement nous avons tous dans notre entourage une victime de ces actes barbares, mais parfois nous l’apprenons…trop tard!

Ces violences physiques et/ou psychologiques sont difficiles à dénoncer. Il s’agit parfois même d’un vrai parcours du combattant judiciaire et la peur des représailles, la honte et la culpabilité hantent les victimes.

La protection de ces femmes est primordiale et leur accompagnement nécessaire. Malheureusement notre système est parfois démuni face à certaines situations par manque de formation, de place ou encore de moyens.


C’est pourquoi je me suis engagée depuis quelques années auprès d’une association qui vient en aide aux femmes victimes de violences conjugales. Même si cette problématique est devenue un fait d’actualité, malgré le silence assourdissant de la municipalité actuelle, je n’ai pas attendu sa médiatisation pour agir.

Je souhaite en tant que Maire pouvoir contribuer à cette lutte dont nous pouvons toutes être victime.

C’est pourquoi, si mon équipe et moi même sommes élus :

  • Nous mettrons en place des formations pour le personnel de la ville afin qu’il puisse aider et orienter les victimes sous couvert d’anonymat
  • Nous travaillerons en lien plus étroit avec les associations qui viennent en aide aux femmes mais également aux hommes victimes de violences conjugales et les soutiendrons financièrement
  • Nous créerons un partenariat avec les établissements scolaires du territoire
  • Nous organiserons annuellement une réunion d’échange avec les différents partenaires afin d’établir le bilan des actions passées, en cours et à venir
  • Nous œuvrerons pour un accueil plus rapide des victimes dans les établissements de soins

Parfois quand on touche à sa femme, on touche aussi à ses enfants. Il faut libérer la parole et simplifier les démarches tout en leur offrant une meilleure protection.
En attendant, si vous avez le moindre doute n’hésitez pas à contacter :

  • le 3919 pour les femmes victimes de violences
  • le 119 pour les enfants et adolescents en danger
  • le 114 pour les personnes avec des difficultés à entendre ou à parler

Ces appels sont gratuits et fonctionnent 24h/24 tous les jours de la semaine.

Ségolène Durand